L’infarctus du myocarde (IDM étant une abréviation courante) est une nécrose (mort de cellules) d’une partie du muscle cardiaque qui est nourrie par l’intermédiaire d’un vaisseau oblitéré par une thrombose (caillot sanguin). En langage courant, on l’appelle le plus souvent une crise cardiaque. Il se produit quand une ou plusieurs artères coronaires se bouchent, les cellules du myocarde (le muscle constituant le cœur) irriguées par cette (ou ces) artère(s) ne sont alors plus oxygénées, ce qui provoque leur souffrance (douleur ressentie) et peut aboutir à leur mort (cicatrice de l’infarctus qui persistera habituellement). La zone « infarcie » ne se contractera plus correctement.
Le nombre d’infarctus du myocarde décroit très sensiblement (près de 60 % en 25 ans), probablement du fait de l’amélioration de la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire. Cette affection touche environ 130 à 145 000 personnes par an en France, et plus 2 millions et demi aux États-Unis. L’infarctus du myocarde atteint le plus souvent les hommes que les femmes et généralement avant 60 ans. Les infarctus du myocarde sont huit fois plus fréquent chez les patients souffrant d’un syndrome d’apnées du sommeil, dépisté par des ronflements et une somnolence diurne, surtout s’il existe une hypertension artérielle associée. Des études indiquent également une relation avec l’importance du travail respiratoire, ce qui peut être facilement diminué avec le dilatateur nasal RespiFacile.
En savoir plus sur l’apnée du sommeil
En savoir plus sur les ronflements
- le tabac (ou le tabagisme passif)
- l’excès de cholestérol
- l’âge
- le sexe (masculin)
- le diabète
- l’hypertension artérielle
- l’hérédité (infarctus dans la famille)
- la sédentarité
Le symptôme est la douleur thoracique. Elle concerne la région rétro-sternale (en arrière du sternum). Elle est violente, habituellement intense (sensation « d’étau broyant la cage thoracique »), prolongée et non (ou peu) sensible à la trinitrine (la trinitrine soulage les douleurs d’angine de poitrine). Elle est dite pan-radiante, irradiant dans le dos, la mâchoire, les épaules, le bras, la main gauche, l’épigastre (estomac). Elle est angoissante, oppressante (difficultés à respirer).
Devant toute manifestation dont on ne possède pas la certitude du diagnostic et/ou chez des personnes dont les facteurs de risques sont prédominants, effectuer un électrocardiogramme (ECG) permet de confirmer ou d’infirmer le diagnostic d’infarctus du myocarde.
Il s’agit d’une urgence médicale. L’hospitalisation doit être faite en unités spécialisées (en France : USIC ou unités de soins intensifs cardiologiques) disposant de matériels de réanimation et d’une surveillance de paramètres vitaux en continu (électrocardiogramme).
L’attitude vis-à-vis des artères coronaires dépend essentiellement du type de l’infarctus, avec ou sans onde Q sur l’électrocardiogramme.
Outre la prise en charge de la douleur et d’éventuelles complications, le problème crucial est de déboucher le plus rapidement possible (au mieux dans les quatre premières heures) la (ou les) artère(s) coronaire(s) concernée(s). Plus la désobstruction de l’artère coronaire responsable est précoce, moins il y aura de séquelles. Toute suspicion d’infarctus (en pratique douleur thoracique prolongée) doit conduire à l’appel de la régulation médicale (voir Numéro d’appel d’urgence) pour une prise en charge la plus rapide possible.
Le choix entre ces deux méthodes dépend essentiellement de leur disponibilité (proximité d’un centre pratiquant l’angioplastie). Elles sont complémentaires, une angioplastie en urgence pouvant être proposée en cas d’échec de la fibrinolyse (jugée sur la persistance de la douleur et des anomalies sur l’électrocardiogramme), permettant alors une meilleure chance d’évolution favorable. Par contre, le recours systématique à une angioplastie en urgence, quel que soit le résultat de la fibrinolyse, n’a pas démontré d’intérêt.